Poursuite du flambeau n°1

04/01/2019

Chers visiteurs,

Je vous retrouve cette fois pour revenir sur la prosopopée publiée récemment sur ce blog et tenter d'en faire une analyse. Toutefois, c'est un exercice quasi-nouveau pour moi, et je ne le maîtrise en tout cas pas ; je vous saurai donc gré de faire preuve d'indulgence. J'attends particulièrement vos retours sur cet article ! Bref, revenons-en aux faits :

"Brave New World in a Capsule" sur Bernard and the Gang

L'analyse prosopopale d''Huxley

Pour les deux premières phrases, pas grand chose à dire, elles sont claires et concises. Le conditionnement collectif de la troisième est intéressant ; il est en tout cas ardu de nier que s'il est ancré dans une société, il est peu probable que les humains, alors consentants dans leur plus grande majorité, aient ne serait-ce l'impression qu'un problème, ou plutôt une foultitude de problèmes, plane sur leur vie et celle de leurs proches. La dernière phrase du paragraphe ne me semble pas être transposable à notre monde. Que nenni ! Bien que je ne l'aie pas vu, j'ai eu écho d'un documentaire se nommant "Demain, tous crétins ?". Dans celui-ci, il est expliqué qu'une partie de nos produits, nourriture et ameublement si ma mémoire est juste, contient certaines "molécules" favorisant la malformation des nourrissons si les dites-molécules sont en contact fréquent avec les mères enceintes, mais surtout avec les intéressés. Ces dernières auraient un effet délétère sur le développement cérébral de l'enfant. Je vous invite toutefois à développer cette piste par vous-même si le sujet attise votre curiosité, ou méfiance...

La deuxième phrase du deuxième paragraphe étant tout-à-fait juste selon moi, je la passerai. Rétrogradons donc : je ne peux dire que l'éducation ait disparu, mais il est clair que l'enseignement promulgué est "noyé dans la masse". J'y reviendrai après. Toujours est-il que la focalisation sur l'insertion professionnelle s'immisce chaque année graduellement dans les écoles : dès le collège, l'Académie souhaiterait savoir ce que nous désirerions faire plus tard. Arrivé(e) au lycée, les choses s'accélèrent plus encore : attention, les universités, grandes écoles et autres établissements supérieurs, n'embauchent que peu, ont un nombre limité de places ! Ce ne sera réservé qu'aux meilleur(e)s, car plus rentables ! Mais le parangon de ce sentiment réside dans les lettres de motivation, exigées, qui seraient presque devenues la norme en quelques années seulement. Le savoir, du moins celui du cursus supérieur, étant réservé aux meilleur(e)s, l'accès au savoir est bien difficile et élitiste, confirmant la troisième phrase du paragraphe. C'est notamment dû à la spécialisation accrue dans une matière dont fait preuve ce cursus, afin que le savoir demeure cantonné à un unique sujet, peu subversif et éclairant. Au niveau de la quatrième, cinquième  et sixième phrase, j'en rirais presque tant les propos m'évoquent le livre captivant de François Ruffin, "Les Petits Soldats du Journalisme". Je vous conseille vivement de le lire, mais je l'aborderai un jour sur ce blog. Le nommé ouvrage raconte qu'au CFJ, l'une des plus grandes écoles de journalisme d'Europe, l'on inculque à ses étudiants les valeurs de course à l'audimat, d'incitation à l'insipidité intellectuelle, et on leur apprendra à toujours raviver les peurs ou complaisances des Français, façonnées par les sus-dits journalistes notamment. Ceci fut facilité et accentué par la libéralisation des médias s'opérant depuis plus de trois décennies. Ce n'est pas en adéquation avec la charte de Munich de 1971, mais cela explique la prépondérance des films et émissions humoristiques, mais aussi et surtout la médiatisation éhontée de faits humainement terrifiants, mais uniquement car l'angle d'approche des reportages sont objectivement minables du point de vue de la démarche intellectuelle. Ce qui est futile et ludique, ce seront les émissions de jeu ou les télé-réalités à gogo, mais aussi les reportages sur Mamie Gâteau de la Creuse qui se réjouit du caniche en fonte installé au centre de l'unique rond-point du village. On leur fera croire que c'est la vie D'UN individu qui importe, et non la place qu'il occupe au sein de la société. Trouvant la dernière phrase du paragraphe suffisamment explicite, je n'y reviendrai pas, je vous conseillerai juste de vous renseigner sur les superstimuli. J'en écrirai peut-être un article un jour d'ailleurs...

Les deux premières phrases du troisième paragraphe regorgent honteusement de vérité. Il n'y a qu'à voir la fréquentation des sites pornographiques, qui sont possiblement les plus consultés du monde entier. Alors que ce n'est que palliation... Ou encore le nombre de personnes se vantant d'avoir commis le coït avec moult individus. Il me semble pourtant qu'on n'a jamais avancé dans la vie en agissant de la sorte. Pour la dernière phrase de ce paragraphe, je préfère traiter la seconde partie en premier. Je trouve en effet, hélas !, juste, que pour foule d'entre nous, nous ne mettons à profit notre liberté quasiment que pour consommer (y comrpis des êtres vivants, humanoïdes ou non...). Ce que nous consommons, nous l'avons choisi car le produit était le moins cher, conseillé par un(e) ami(e), diffusé à la télévision ou sur Internet, etc. Tout se joue sur l'étiquette, l'image que nous nous faisons de l'article, et non sur sa qualité ; voilà pourquoi les entreprises feront en sorte d'améliorer la perception qu'ont les clients par quelconque moyen, ce qui peut être aisément considéré comme de la publicité. La mode étant ce qu'elle est et compte tenu de l'influence qu'elle a dans beaucoup de domaines, elle incitera à toujours plus consommer. Ainsi, puisqu'être sera synonyme d'être heureux pour une grande partie des gens, et que l'adage "J'ai, donc je suis." sera le modèle de vie martelé par le système ultra-capitaliste et consumériste dans lequel nous évoluons... ou régressons. Enfin, je reviendrai sur la première partie, qui découle de ce que nous avons établi au début du deuxième paragraphe : l'enseignement, au même titre que plein d'autres choses et concepts tels que la moralité, l'altruisme, l'abnégation ou la frugalité, tout cela sera mis en exergue auprès de malheurs et de bonheurs nombreux, en arguant que quoi que l'on fasse, rien ne changera, et qu'il faut donc prendre tout sujet sérieux avec le plus de légèreté possible. Bien sûr, il faudrait être malhonnête mais convaincant dans sa démarche pour pouvoir prouver cela. Les mots peuvent être usés pour manipuler après tout... Lorsque l'on y fera exception pour "noyer le poisson", comme dans le domaine politique, on s'assurera en amont de péjorer le débat.

Passons désormais au quatrième paragraphe : sa première phrase est on ne peut plus vrai, j'en ai personnellement fait les frais à plusieurs reprises. Lorsque je paraissais sortir du moule aux yeux de mon père, ce qui est plus ou moins le cas ("positivement" en l'occurrence), il me mit en garde et chercha à dénigrer mes propos en avançant cela : "Tu ne fais pas comme les autres.". Idem pour la réflexion qu'un camarade de classe m'adressa : suite à une blague douteuse sur "le caca ou le zizi" (je ne m'en souviens plus et cela me convient) pas assez exagérée ni assez subtile, à laquelle je n'ai pas ri, il m'assura que "je n'étais pas drôle", de sorte à laisser entendre que ce n'était pas normal, soulignant implicitement qu'il "faisait partie de la majorité", ce qui est malheureusement exact dans ma classe. On cherche à faire rentrer le plus de personnes possible dans le moule en agitant la peur d'être exclu. Alors qu'on peut toujours agir "de façade"... ce que j'effectue parfois. Sans doute devrais-je y consacrer un article, histoire de chercher si oui ou non agir de la sorte serait hypocrite. Passons à la phrase suivante. On surveillera les personnes pour trouver le maximum de brebis égarées. On fera notre possible pour dénigrer la personne et ses idées, quitte à diffamer sans honte aucune sur ces dernières. On ne mettra jamais en avant la cause de leur mise à l'écart, il suffira simplement de dissuader les individus de les écouter. Sans public, pas moyen pour les idées de se propager, cela paraît évident !

Pour finir, attaquons-nous au dernier paragraphe. La première phrase étant le prolongement du paragraphe précédent, je n'épiloguerai pas sur celle-ci. Concernant la dernière phrase du texte, il peut être vrai, pour certains individus, que leur subversion soit annihilable au moyen d'argent et de pouvoir leur étant accordé. Car, après tout, se sera introduit par ses oreilles toute sa vie durant jusqu'à parvenir à son cerveau la certitude que c'est cela, la meilleure voie pour être heureux.


Pour conclure, j'écrirai que tout n'est pas transposable dans notre monde actuel, c'est par là que j'ai commencé. J'ajouterai donc qu'au final, l'une des sources du problème, à la fois origine et conséquence de nombreux autres défis, est la fusion, dans bon nombre d'esprits, entre les termes "plaisir" et "joie, bonheur". Le plaisir implique que nous assouvissions un désir. La joie va au-delà de cela : c'est un comble, certains appelleraient même cela une transcendance. Mais je réserve cet axe de réflexion passionnant pour un autre article...

Je vous invite grandement à me communiquer ce que vous en avez pensé ! Merci d'avance, en vous souhaitant une vie harmonieuse !

Le Doute Humain - Blog de pensée
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